Salle définitivement fermée en juillet 2023.
Thème
Science-Fiction
Nombre de joueurs
2 à 6 joueurs
Niveau
Expert
Immersion
Bien
Prix
25 à 45€/joueur
40 %
Fouille
40 %
Manipulation
20 %
Réflexion

Nous avions vécu une expérience pas très convaincante dans la capsule spatiale de Destination Danger, depuis quoi nous rêvons souvent de cadenas la nuit. Nous reprenons aujourd’hui le chemin de l’enseigne du 12e arrondissement de Paris, où nous retrouvons Fred, le maître des lieux, toujours aussi causeur et passionné (les propriétaires de l’établissement ont changé depuis la rédaction de cet article).

La deuxième room de Destination Danger a ouvert début décembre 2016 et s’inspire d’une série télé britannique de science-fiction dont on a tous au moins une fois entendu parler : « Doctor Who ». « Docteur qui », en français, met en scène les aventures d’un personnage qui voyage dans le temps et l’espace grâce à une espèce de cabine bleue appelée TARDIS. À noter, sur le site de l’enseigne, une étonnante précision : « Cette aventure-là n’est pas pour les fillettes (#AlerteSexisme, NDLR). Du coup il ne convient malheureusement pas aux enfants de moins de 12 ans et aux personnes ayant un problème pour se déplacer. » Dans le doute, nous avons revu la composition de notre équipe et avons remplacé notre grand-mère par un homme.  (Depuis la publication de cette review,  le terme « fillette » a été remplacé par « poltron », et « moins de 12 ans » par « moins de 15 ».)

Cette fois, le briefing de mission sera plus court que lors de notre précédent passage, et, surtout, il sera davantage entouré de mystères. Notre game master commence à jouer avec nous d’entrée : il ne sait pas grand-chose sur ce qui nous attend et fera tout pour nous aider, mais il ne sait pas trop par quel biais…

Le scénario

« Time travel…. le voyage dans le temps et l’espace…. et quand il s’agit du Docteur ça risque d’être plutôt aléatoire et mouvementé ! Le Tardis, cette célèbre cabine téléphonique bleue, s’est matérialisée dans nos locaux. Mais aucunes traces du Docteur ! Les signes indiquent plusieurs étapes avant sa disparition, puis plus rien. Aucun détail… le même lieu à plusieurs époques ? Plusieurs lieux, plusieurs époques ? On n’en sait rien !! Mais dans quelle galère va vous entraîner « le Docteur » ?? Aucune idée… essayez au moins de revenir entier… »

Tels des personnages de BD entourés de « ???? » et de « !!!!! », nous entrons dans la salle, accrochés à nos lampes torches. Elles ne seront en effet pas de trop ! Notre mission débute dans l’obscurité, dans une pièce brute et semée d’embûches, juste assez grande pour cinq joueurs. On ne sait pas trop où l’on a atterri mais cela fait son petit effet.

Si vous entamez une danse de la joie à chaque fois que vous découvrez une nouvelle pièce dans une salle d’escape, ce jeu est fait pour vous : « Docteur Qui ? » s’étend sur une large surface et vous découvrirez un grand nombre d’espaces différents – des termes volontairement vagues, l’enseigne préfère que ces informations ne soit pas dévoilées –, chacun proposant une ambiance et une atmosphère distinctes. « Ce ne sont pas seulement les ambiances qui sont différentes, chaque pièce a une logique qui lui est propre et fonctionne complètement différemment des autres », commente le gérant. Ces pièces sont assez inégales, en termes de décors comme d’énigmes : certaines sont plus réussies, plus fluides et plus funs que d’autres et, d’une manière générale, elles ne permettent malheureusement pas d’en apprendre plus sur l’histoire, c’est-à-dire que le scénario ne progresse pas à mesure que l’on parcourt ces salles.

Votre rapidité d’exécution à l’épreuve

Le jeu est basé sur une mécanique très simple : résoudre les énigmes d’une pièce permet de passer à la suivante, et ainsi de suite. Des énigmes qui prennent différentes formes, de la débrouillardise pure en passant par des petits ateliers d’agilité ou de la manipulation basique, pas mal de manipulations et finalement peu d’énigmes de réflexion pure. A ce sujet, cet escape game a d’ailleurs une spécificité : il ne comporte qu’un cadenas « jouable ». « Cadenas jouable » car vous en verrez en réalité pas mal, mais ils seront tous stickés, comme un certain nombre d’objets, d’une gommette bleue signifiant « ne pas toucher ». S’installera alors une sorte de jeu dans le jeu, il faudra vite dissocier l’utile de l’inutile, c’est-à-dire repérer ces cadenas qui permettent aux game masters de remettre la salle à zéro, et ces objets purement décoratifs que vous ne devrez pas manipuler sinon vous serez rappelés à l’ordre.

Lors de notre venue, les créateurs de « Docteur Qui ? » n’avaient qu’une semaine de recul et estimaient que la salle aurait, à terme, un taux de réussite de 7 %, ce qui la classe d’office parmi les rooms les plus difficiles de Paris. Ses énigmes n’ont rien de très complexes mais c’est en fait, comme dans sa grande soeur « Objectif Mars », votre rapidité d’exécution et le dynamisme de votre équipe qui seront mises à l’épreuve. Pour le dire clairement, si vous voulez avoir une chance de profiter des deux dernières pièces, évitez de programmer cette course contre la montre sur vos heures de digestion et prenez soin d’embarquer des dosettes de sucre (#astuce), car il vous faudra de l’énergie, beaucoup d’énergie !

Mélanie Vives par Mélanie Vives

Avis de la communauté : 69% de satisfaction

72 joueurs ont donné un avis sur ce scénario et 29 joueurs l'ont ajouté à leur todo-list.

 Histoire et cohérence du scénario
7.1/10
 Décors et immersion
6.9/10
 Qualité des énigmes
6.8/10
 Fun
7.2/10
 Accueil et game mastering
7/10