Il y a quelques jours, nous sommes partis à la rencontre de l’équipe de la Lock Academy, enseigne parisienne déjà primée à quatre reprises aux Escape Game Awards. Nous leur avons posé quelques questions sur leur nouvel établissement, qui ouvrira ses portes le 6 juin prochain boulevard de Sébastopol, à Paris. Nous en avons également profité pour visiter le chantier : vous découvrirez dans notre vidéo quelques images du nouveau local en avant-première !

Bonjour, pouvez-vous vous présenter ?

Océane : Bonjour, moi c’est Océane, je suis game designer à la Lock Academy depuis bientôt deux ans et demi, et j’ai travaillé sur l’écriture des trois nouvelles salles.
Rémy : Bonjour, moi c’est Rémy, je suis également game designer à la Lock Academy et ça fait maintenant un an et demi que j’y suis. J’ai aussi travaillé sur les nouvelles salles de la Lock.

Quels sont les scénarios de ces nouvelles salles ?

Rémy : Dans cette nouvelle académie, on va avoir trois nouveaux scénarios : « Révolte à la Lock », « L.A. Confidential », et « L’examen », qui lui arrivera en fin d’année 2018.
Dans « Révolte à la Lock », le scénario va être un peu particulier parce qu’au lieu de coopérer avec le professeur Lock vous allez devoir l’affronter, puisque bizarrement il a décidé de vendre l’école à son pire ennemi, Jim Key ! Il va donc falloir découvrir pourquoi il veut vendre cette école et surtout réussir à empêcher cette vente avant qu’elle ne se produise.

Escape game
94% satisfaction
Le professeur Lock est-il devenu fou ?! Dans une heure, le fondateur de la Lock Academy a décidé de vendre sa célèbre école de détectives à son pire ennemi, le criminel Jim Key. En tant qu’apprentis détectives, vous allez devoir mener l’enquête la plus improbable de l’histoire puisqu’elle vous opposera au professeur Lock lui-même ! Votre mission : entrer par effraction dans son appartement privé pour y découvrir ses secrets inavoués et empêcher la vente de notre chère école.
Thème
Cambriolage
Nombre de joueurs
2 à 6 joueurs
Niveau
Intermédiaire
40 %
Fouille
40 %
Manipulation
20 %
Réflexion

Océane : Pour ce qui est du deuxième scénario, « L.A. Confidential », là, Jim Key, l’ennemi numéro 1 de la Lock Academy, décide de piéger un groupe d’étudiants pour les obliger à voler un document top secret. Sauf que, ce document, on ne sait pas où il est ! Même Jim Key, qui pourtant a bien étudié tous les plans de l’académie, ne sait pas où il se trouve. Il va donc falloir trouver un moyen d’accéder à la pièce la plus sécurisée de toute l’académie.

Escape game
Lock Academy

L.A. Confidential

93% satisfaction
Ennemi juré de la Lock Academy, le terrible Jim Key a encore frappé ! Menaçant de détruire l’école, il vous charge d’une mission (en apparence) impossible : pénétrer dans la pièce la plus sécurisée de la Lock Academy, la salle des archives, et y voler un document secret ayant pour nom de code L.A. Confidential. Problème, cette salle légendaire n’est présente sur aucun plan de l’école et sa localisation est le mystère le mieux gardé de l’académie…
Thème
Cambriolage
Nombre de joueurs
2 à 6 joueurs
Niveau
Intermédiaire
25 %
Fouille
40 %
Manipulation
35 %
Réflexion

Depuis combien de temps travaillez-vous sur ces salles ?

Rémy : Ça fait maintenant un an et demi qu’on travaille sur ces nouvelles salles. Il y a eu évidemment toute la phase d’écriture, qui a duré pas mal de temps et qui était encore en cours jusqu’à ces derniers mois. La phase travaux a commencé fin décembre, début janvier. Là, les travaux se terminent tranquillement, on est actuellement mi-mai, on a terminé les alpha-tests, c’est-à-dire des tests entre nous, l’équipe d’écriture. Et les bêta-tests vont bientôt commencer, pour une ouverture dans très peu de temps.

Qu’est-ce qui rend ces salles si différentes selon vous ?

Océane : Ce qui rend ces salles différentes et novatrices, c’est qu’on a vraiment essayé de pousser les curseurs encore plus loin que ce qu’on avait fait pour les précédentes salles, tant au niveau de la déco, qu’au niveau du scénario, des gameplays, des twists que vous allez découvrir au sein des différentes histoires. On a voulu mettre en scène les joueurs et leur faire vivre une expérience qui va toujours plus loin dans l’immersion ! Nos prestataires et nous avons fait face à beaucoup de défis parce que, toujours dans cette optique d’ajouter plus de décos, plus d’éléments, plus de scénarios, etc… on s’est retrouvé face à des problématiques plus complexes que d’habitude. Dans les deux salles, que ce soit « Révolte à la Lock » ou « L.A. Confidential », il y a un élément, une pièce, qui a été un défi technique, tant du point de vue de la réalisation par nos prestataires, qui n’avaient jamais fait ce genre d’éléments-là auparavant, que pour nous, pour coordonner le projet et les multiples acteurs du chantier. Et j’espère que tous ces éléments aboutiront à une expérience plus intense pour les joueurs.

Vos trois premières salles ont-elles influencé la création des nouvelles ?

Rémy : On a appris pas mal de choses des trois premières salles de la Lock, en les gérant au quotidien. On a vu des milliers de joueurs y passer et on a appris comment certains joueurs réagissaient à certains éléments, ce qu’ils attendaient d’une salle, ce qu’ils aimaient bien, ce qu’ils n’aimaient pas, etc. Et ça nous a pas mal influencé sur ce qu’on voulait mettre absolument dans les prochaines.

Océane : On a aussi beaucoup appris en écrivant les anciennes salles. Par exemple, entre le moment où on a écrit « Le casse du siècle », qui va bientôt avoir deux ans, et le moment où on l’a fait jouer, on s’est rendu compte qu’on avait fait des erreurs dans l’écriture du scénario, parce qu’on n’a pas pensé à la solidité de tout ou alors à la fluidité de toute l’histoire, ou à la compréhension de tous les éléments qu’il y a à l’intérieur. Et du coup, toutes ces petites erreurs, qui ont été corrigées au fur et à mesure, nous on permis d’avoir aujourd’hui le recul nécessaire pour ne plus les faire. Dans ces nouvelles salles, on a essayé de mettre le curseur sur tous les éléments qu’on avait repérés comme étant intéressants dans les premières salles.

Il y a du monde sur le chantier… Avec qui avez-vous collaboré ?

Rémy : Parmi les nombreux prestataires auxquels on a fait appel, il y a des architectes d’intérieur, des développeurs, des personnes qui conçoivent des mécanismes. Et il y a notamment L’Usine à 5 Pattes, qui a réalisé certains magnifiques décors à l’intérieur de nos salles.

Mathieu : Bonjour, je m’appelle Mathieu, je travaille à L’Usine à 5 Pattes, on vient de réaliser des décors pour la Lock Academy. L’Usine à 5 Pattes, c’est une société de création et de fabrication de décors qui existe depuis 2004. Historiquement, on faisait beaucoup de décors pour la télé, et on s’est progressivement diversifié. Maintenant, on fait de l’escape game, du parc d’attraction, de la vitrine et plein d’autres choses.

Combien d’heures de travail représente un chantier comme celui de la Lock Academy ?

Mathieu : Là on a, à peu près, 500 heures de suivi par quelqu’un qui a travaillé tout le long afin de coordonner les équipes, de réaliser les plans de fabrication, les plans techniques et de venir tout installer. Ensuite, on a une équipe d’électriciens, de menuisiers, de serruriers, de tapissiers et de sculpteurs qui, dans nos ateliers à Chelles (en Seine-et-Marne), ont fabriqué les décors, et ça représente 2450 heures de travail.

Fabrique-t-on des décors de la même manière pour la télé et pour les escape games ?

Mathieu : Quand on se retrouve sur un plateau télé, il y a des techniciens, un présentateur… on est conscient que c’est un décor ! Là, les gens sont plus dans l’euphorie et dans le jeu, donc il faut vraiment que ce qu’on fabrique soit solide et pérenne. C’est la principale chose qui change entre la télé et l’escape game.

Rémy : On vous attend bientôt ici, à la Lock Academy Sébastopol ! Et pour ceux qui n’habitent pas à Paris, eh bien il y a une Lock Academy qui ouvre début juin à Toulouse, qui va proposer les scénarios de la Lock Academy Paris : « Très Cher Lock » et « Un crime presque parfait ».

Océane : Et une troisième enquête mystère qui arrivera plus tard, mais on n’en sait pas plus !